En RDC, les candidatures de Thomas Lubanga, ancien chef de guerre, a été invalidée à la députation nationale. Telle a tranché la Cour constitutionnelle vendredi 15 septembre.
Cette juridiction justifie sa décision par sa condamnation à la Cour pénale internationale (CPI). Président du parti Union des patriotes congolais (UPC), Thomas Lubanga avait été condamné à 14 ans de prison par la Cour de Lahaye.
En fait, il avait été reconnu coupable notamment de crimes de guerre d’enrôlement et conscription d’enfants de moins de 15 ans dans le groupe armé. C’est en 2020 qu’il a recouvré sa liberté.
A son retour, M. Lubanga a adhéré au Mouvement pour la libération du Congo (MLC), parti de Jean-Pierre Bemba, lui aussi ancien chef de guerre. Il s’était aussi engagé pour le retour de la paix en Ituri, province située dans l’est de la RDC, en proie à l’insécurité. Thomas Lubanga était le coordonnateur de la task force pour la pacification, la réconciliation et le développement de l’Ituri.
La Cour constitutionnelle a aussi recalé Yves Kahwa Panga. C’était un ancien chef coutumier devenu chef d’une milice. Il a été condamné à dix ans de prison, dont il a purgé deux dans les locaux des Nations-Unies en Ituri avant d’être transféré à la prison centrale de Makala.
Béni Bavila