L’Égypte va réglementer les plateformes de streaming

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Mercredi 7 septembre, les autorités égyptiennes ont décidé de délivrer des licences obligeant les plateformes de streaming à respecter les normes et valeurs sociales de ce pays à majorité musulmane. Cette initiative semble viser les programmes mettant en scène des membres de la communauté LGBT+.

« Des règles de régulation et des licences pour les plateformes de contenu électronique telles que Netflix et Disney seront mises en place, incluant leur engagement à respecter les normes et valeurs sociétales de l’État », a indiqué le Conseil suprême égyptien de régulation des médias dans un communiqué.

Cette décision intervient quelques jours après que l’Arabie Saoudite et ses voisins du Golfe ont demandé à Netflix de retirer des contenus jugés « contraires aux valeurs islamiques et sociétales ».

Le Conseil suprême égyptien prendra « les mesures nécessaires en cas de diffusion de contenu contraire aux valeurs de la société », ajoute le communiqué qui ne précise pas le mécanisme de mise en œuvre de ces règles ni les moyens de les faire respecter par ces plateformes.

En début d’année, de nombreux Égyptiens se sont attaqués au film « Ashab wala Aaz » qui figurait en tête des dix films les plus regardés sur Netflix dans le monde arabe.

Ainsi, un avocat a saisi le ministère de la Culture et le service de la censure pour faire « interdire ce film qui selon lui vise à briser les valeurs familiales ».

Le très zélé député Moustafa Bakri a réclamé une session extraordinaire du Parlement pour se pencher sur la question. Selon ce député, le film « n’est pas la première œuvre de Netflix qui cible les valeurs et la morale arabes et égyptiennes en particulier, et défend le phénomène de l’homosexualité ».

Et en juin, le film d’animation « Light Year », produit par les studios Pixar de Disney, a commencé à être diffusé, mais n’a pas obtenu de licence pour être diffusé dans une douzaine de pays ou entités du Moyen-Orient et d’Asie, notamment l’Égypte et l’Arabie Saoudite, en raison d’une scène montrant un baiser entre deux femmes.

Ali Maliki

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