L’économie du Niger affectée par la pandémie du Coronavirus et l’insécurité. C’est ce qu’a indiqué la Banque mondiale dans un rapport publié lundi 26 juillet. D’après ce rapport,«la croissance réelle du Niger qui était à 5,9 % en 2019 a ralenti jusqu’à 3,6% en 2020, en raison de la pandémie et des attaques terroristes de plus en plus violentes».
La Banque mondiale affirme que ce ralentissement économique a plongé 400.000 personnes dans l’extrême pauvreté. «L’économie du Niger, l’une des pays les plus pauvres au monde, reste plombée par la crise de l’épidémie de coronavirus et la persistance d’attaques terroristes meurtrières, attribuées aux djihadistes dans l’Ouest et le Sud-Est», a indiqué lundi la Banque mondiale.
Cette institution financière rassure que «les projections pour 2021 sont positives et tablent sur un rebond de 5,5% de l’économie nigérienne». Ce sera grâce à la réouverture de la frontière du NIger avec le Nigeria. Mais aussi des perspectives pétrolières avec la construction d’un oléoduc (Niger-Bénin).
D’après les ONG locales, la fermeture de plusieurs marchés pour couper les sources de ravitaillement des jihadistes. Et la fermeture temporaire des frontières aériennes et terrestres pour endiguer la propagation du COVID-19 «impactent négativement» sur l’économie du pays.
Le Niger fait face aux attaques jihadistes affiliés à l’État islamique et à l’Al-Qaïda. Des centaines de personnes ont été tuées et des milliers autres déplacées. Selon la Banque mondiale, entre 2009 et 2014, le pays comptait en moyenne huit événements violents par an. Ce chiffre est passé à plus de 100 par an depuis 2015.
Joe Ntambwe