Tués dans un tir de mortier dans l’est de la RDC, théâtre d’affrontements entre l’armée et les rebelles du M23, les dépouilles de deux soldats de l’armée sud-africaine de la force de la SADC ont été rapatriées à Pretoria, capitale sud-africaine, mercredi 21 février.
Il s’agit du capitaine Simon Mkhulu Bobe et du caporal Irven Thabang Semono, tués près de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. À la base aérienne de Waterkloof, près de la capitale Sud-Africaine, les cercueils de deux soldats gradés recouverts du drapeau national ont été escortés par des militaires en treillis lors d’une cérémonie officielle en présence des familles.
L’annonce de la mort de deux soldats a suscité la controverse en Afrique du Sud autour de l’engagement du pays en RDC. Peu de détails sur les circonstances de l’attaque ont été fournis à ce stade. Une enquête doit être ouverte.
Ce sont les premiers décès recensés par Pretoria depuis qu’il a déployé 2.900 soldats mi-décembre en RDC, dans le cadre de la mission de la force régionale de la SADC.
L’Alliance démocratique (DA), parti d’opposition, a, dans un communiqué, affirmé que « les forces de défense sud-africaines n’ont pas la capacité de mener efficacement cette campagne et ne disposent pas des équipements pour soutenir les forces terrestres ».
« Lorsque des membres des forces de défense nationale sont envoyés en mission, leur état de préparation est vérifié », a pourtant assuré la ministre sud-africaine de la Défense Thandi Modise. Pour lui, même si le fait de récupérer des corps briser le cœur, mais cela permettra aux troupes sud-africaines d’acquérir l’expérience.
Les affrontements se sont intensifiés dans l’est de la RDC. Le Nord-Kivu est en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose le M23, appuyé selon de nombreuses sources par des unités de l’armée rwandaise, à l’armée congolaise associée notamment à des groupes autodéfenses « Wazalendo ».
Ephra Kimuana