Le 23 août, c’est la date à laquelle vont se tenir les élections générales au Zimbabwe. Cette annonce a été rendue publique, mercredi 31 mai, dans le Journal officiel du gouvernement.
Dans ce document consulté par l’AFP, Emmerson Mnangagwa, chef de l’État, fixe, « la tenue de l’élection présidentielle, de l’élection des membres de l’Assemblée nationale et de l’élection des conseillers locaux à la même date 23 août 2023 ».
En début de semaine, Nelson Chamisa, principal opposant et futur adversaire du président à la prochaine présidentielle, avait accusé Emmerson Mnangagwa, « d’entretenir l’opacité sur les dates des élections qui étaient attendues depuis plusieurs mois ».
La période électorale est souvent un moment de tensions au Zimbabwe. En 2018, Emmerson Mnangagwa avait remporté la présidentielle et prolongé le règne du Zanu-PF, parti au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1980. Mais l’annonce de sa victoire avait provoqué de vives tensions dans la capitale, occasionnant la mort de quelques manifestants.
Cette année, l’opposition a déjà dénoncé de nombreuses irrégularités dans l’organisation en vue des prochaines élections générales. La Coalition de citoyens pour le changement (CCC), de Nelson Chamisa, pointe du doigt, « de graves anomalies dans les listes électorales ainsi que de nombreuses erreurs et omissions dans l’inscription des électeurs ».
De hauts responsables de l’opposition ont aussi affirmé avoir été rayés des listes. Du côté de la société civile, c’est la même alerte. Team Pachedu, un groupe local de défense des droits, a aussi également dénoncé « des irrégularités flagrantes, notamment dans le découpage des circonscriptions, certaines coordonnées géographiques correspondant à des lieux situés en Antarctique ».
Un climat inquiétant avant les élections, propice aux tensions et affrontements dans ce pays de près de 15 millions d’habitants, enclavé entre le Mozambique, l’Afrique du Sud, le Botswana et la Zambie.
Dinho Kazadi