Le Syndicat national des enseignants et Chercheurs (SNEC) a exprimé son mécontentement sur le déroulement de la phase 2 du plan d’allègement des mesures liées à la pandémie de la Covid-19 au Gabon. Le SNEC demande au gouvernement de réfléchir sérieusement sur la proposition des enseignants de marquer une pause et décréter courageusement une année blanche.
La vice-présidente du Syndicat national des enseignants chercheurs ne comprend pas comment le gouvernent limite le nombre de fidèles dans les mosquées et les églises, alors que le ministre de l’Enseignement supérieur laisse les élèves s’entasser dans des salles de classes. Certaines salles reçoivent plus de 1500 étudiants dans les amphithéâtres et dans des salles plus petites dont la capacité d’accueil dépasse 60 personnes à l’Université.
Le SNEC estime que le gouvernement expose les enseignants-chercheurs à une contamination de masse à la Covid-19, en violant les dispositions de l’Arrêté n°55/MEFPTFPDS du 30 avril 2020. Cette disposition oblige l’administration à mettre à donner les gels hydro-alcooliques, les thermo-flashs et les masques à l’entrée des salles de classe, et à faire respecter la distanciation physique. Des annonces qui ne sont pas effectives.
Selon le syndicat, le ministre de l’Enseignement supérieur a déclaré sa volonté de redonner à l’université ses lettres de noblesse. Le ministre Patrick Mouguiama Daouda envisage depuis l’instauration de l’enseignement à distance pour mieux gérer les effectifs d’étudiants dans les salles de classe et dans les amphithéâtres bondés. Mais dans les faits, les moyens technologiques et techniques pour le télé-enseignement et la restauration des infrastructures des universités ne sont pas disponible.
Compte tenu du contexte sanitaire et des réticences du ministre de l’Enseignement supérieur à fournir le matériel de protection contre la prolifération de la Covid-19 exigé par l’Arrêté n°55/MEFPTFPDS, le SNEC pense malheureusement qu’il est impossible de poursuivre sereinement les activités pédagogiques, car les vies humaines sont en jeu.
Le SNEC demande au gouvernement Gabonais de réfléchir sérieusement sur la proposition de marquer une pause, en décrétant courageusement une année blanche.
Charles Stéphane Mavoungou