Protéger le bassin du Congo et lutter contre le braconnage. Ce sont les deux sujets au centre de la discussion entre Ève Bazaiba, ministre congolaise de l’Environnement et Monica Médina, secrétaire américaine adjointe chargée de l’Environnement, lundi 21 février. C’était au cours d’une réunion en vidéoconférence de la Commission des forêts de l’Afrique centrale (Comifac).
Selon la secrétaire américaine, « les États-Unis sont déterminés à accompagner la RDC et les pays du bassin du Congo dans leur ambition de préserver leurs forêts pour le besoin de l’humanité ». Durant la réunion, Mme Bazaiba et Monica Médina ont évoqué aussi la création d’une task force. Cette dernière devra permettre un appui financier des USA estimés à 12 millions Usd.
L’objectif est de travailler avec tous les pays du Bassin du Congo pour pouvoir connaître les besoins de ces peuples qui vivent dans de la forêt, affirme Mme Médina. D’autres partenaires financiers seront intégrés dans les discussions toujours dans le cadre de ce processus.
Pour la ministre Ève Bazaiba, le bassin du Congo est une réponse dans la lutte contre le changement climatique dans le monde. « De ce point de vue, les compensations à la hauteur de ses services doivent nécessairement suivre », a-t-elle insisté.
En novembre 2021, la RDC et l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (Cafi) ont signé un acte d’engagement d’une durée de 2 ans destiné à la protection de la forêt de la RDC. La seconde tranche de ce financement climatique est estimée à 500 millions Usd.
La forêt de la RDC est la deuxième plus grande forêt tropicale du monde (plus de 240 millions d’hectares) après celle du Brésil. Elle représente un réservoir de carbone et une réserve de biodiversité d’importance mondiale. La forêt tropicale du Bassin du Congo s’étend sur plus de 3,6 millions de kilomètres carrés. Et se longe sur six pays africains.
Ravanelly Ntumba