En Guinée, les manifestations publiques sont désormais interdites. Les autorités évoquent la pandémie de coronavirus et justifient leur décision comme mesure pour prévenir la propagation de la Covid-19.
Cité par la VOA, le gouvernement guinéen, parle d’une « mesure exceptionnelle justifiée par l’état d’urgence » en vigueur dans le pays.
Cette déclaration intervient juste après l’annonce d’une manifestation de l’opposition prévue mercredi 25 novembre. Les partisans de Cellou Diallo, principal opposant du président Alpha Condé, envisage une manifestation dans les rues de Conakry pour dénoncer la victoire du président Alpha Condé pour un troisième mandat à la présidentielle.
Dans la décision des autorités d’interdire les manifestations, l’opposition guinéenne dénonce une manœuvre des autorités qui veulent seulement les empêcher de manifester.
Depuis un an, la Guinée connait des manifestations successives notamment contre la révision constitutionnelle et aussi contre le troisième mandat de Alpha Condé. Depuis le mois de mars dernier, le gouvernement guinéen a suspendu à plusieurs reprises les rassemblements en raison de la Covid-19, présente dans le pays.
L’ONG internationale de défense des droits de l’homme Human Rights Watch soupçonnait déjà les autorités de vouloir se servir de la pandémie comme excuse pour réprimer les opposants et bafouer les droits humains en Guinée.
Benoît Kazim