Au Maroc, les prix de produits de consommation vont atteindre 5,3% pour l’ensemble cette année, contre 1,4% en 2021. C’est ce qu’a rapporté la banque centrale du pays (BAM) mardi 21 juin. Ce qui confirme un ralentissement de la croissance, conséquences d’une flambée des prix des carburants et d’une sécheresse exceptionnelle.
Selon la Bank Al-Maghrib (BAM), la croissance économique va se situer à 1% en 2021, en raison du recul de la production céréalière au cours de cette année, puis va s’accélérer à 4% en 2023.
« Au niveau national, tirés principalement par la flambée des prix des produits énergétiques et alimentaires ainsi que par l’accélération de l’inflation chez les principaux partenaires commerciaux, les prix à la consommation ont connu une hausse sensible au cours des quatre premiers mois de l’année avec une progression moyenne de 4,5% en glissement annuel », a indiqué le communiqué.
Cette situation est alimentée par « la conjoncture internationale qui reste marquée en particulier par l’enlisement de la guerre en Ukraine, mais également par des conditions climatiques défavorables », a expliqué la même source.
La flambée des prix dans ce pays d’Afrique du Nord est également doublée par une mauvaise récolte due à une sécheresse exceptionnelle. L’économie marocaine reste tributaire du secteur agricole (14% du PIB).
Face à cette situation de crise, le gouvernement marocain a doublé le budget consacré aux subventions pour le gaz butane, la farine et le sucre à hauteur de plus de deux milliards Usd.
Et a également déboursé plus de 100 millions Usd depuis avril pour aider les transporteurs routiers (soit 180.000 véhicules) à la suite d’un mouvement de grève.
Ali Maliki