Plus que 48 heures pour la tenue des élections législatives à l’Eswatini, la dernière monarchie absolue d’Afrique, les partis politiques ne sont pas autorisés à participer au scrutin.
La disposition constitutionnelle stipule que chaque candidat doit faire valoir son « mérite individuel », indique la presse locale. Les responsables de cette monarchie affirment que « les bureaux de vote seront ouverts de 05H00 GMT à 16H00 GMT, et les résultats devraient être annoncés dimanche ».
Au moins 585.000 électeurs sont inscrits et sont appelés à se rendre aux urnes vendredi pour élire 59 députés d’un Parlement qui n’a qu’un rôle consultatif. Le roi Mswati III valide tous les projets de loi et jouit d’un droit de veto. Dix députés supplémentaires sont directement nommés par le monarque absolu, détaille l’AFP.
Les candidats sont interdits de représenter un parti, ont été désignés lors de primaires le mois dernier et la plupart sont fidèles au roi. Une douzaine seulement sont notoirement de l’opposition.
D’autres n’ont pas affiché leur couleur pour éviter la répression. « La démocratie n’est pas très pratiquée ici », a expliqué à l’AFP Thantaza Silolo, porte-parole de la plus grande formation d’opposition, le Mouvement de libération du Swaziland (Swalimo), évoquant déjà des risques de fraude électorale.
Les partis n’ont pas de statut clair. La Constitution de 2005 garantit seulement la liberté d’expression et d’opinion, ainsi que le droit d’association et de rassemblement. L’une des principales organisations d’opposition, le Mouvement démocratique uni du peuple (Pudemo), a été officiellement interdite par les autorités et étiquetée « organisation terroriste ».
Joe Kashama