En Libye, le bras de fer entre le Parlement et Abdelhamid Dbeibah, Premier ministre en fonction, se poursuit. Lundi 21 février, le chef du gouvernement reconnu par les Nations unies a annoncé des élections législatives avant la fin du mois de juin. Alors que le Parlement a indiqué le non déroulement des scrutins législatifs et présidentiels cette année dans le pays.
Abdelhamid Dbeibah insiste qu’il ne céderait le pouvoir qu’à un gouvernement élu. Il assure que les législatives seraient suivies par l’élaboration d’une Constitution, laquelle fixerait la base juridique de l’élection présidentielle, dont la date n’a pas été précisée. Et il promet également qu’il serait alors « prêt à renoncer à sa candidature (à la présidentielle) ».
Le mois dernier, le Parlement de l’Est, avait désigné Fathi Bashagha comme Premier ministre intérimaire. Il a été chargé pour superviser un référendum sur une constitution temporaire et de nouvelles élections dans les 14 mois. En attendant, son rival au poste de Premier ministre a jusqu’au 24 février pour former un gouvernement et le soumettre au Parlement.
Depuis la chute de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans le chaos. Le pays pourrait à nouveau se retrouver avec deux gouvernements parallèles, comme entre 2014 et 2020, en pleine guerre civile.
Joe Kashama