Au moins neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre deux groupes armés ce week-end, dans la banlieue-est de Tripoli, la capitale.
Les échanges de tirs ont lieu à Tajoura. Dans un communiqué, les services de secours ont publié des images de ses membres en train de récupérer des corps dans différents endroits. Même si cette source n’a pas précisé l’état des victimes de ces combats.
Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des explosions. Dans ces vidéos, des colonnes de fumée s’élèvent de plusieurs endroits. D’après des témoins de la place, les combats ont éclaté en milieu de journée. Ils se sont poursuivis pendant des heures.
En fait, les combats ont éclaté entre deux groupes armés, après des escarmouches et une dispute qui s’est transformée en un échange de tirs et l’utilisation d’armes de moyen calibre. Une source, citée par l’AFP sous couvert d’anonymat, explique que les affrontements se sont arrêtés. Les deux camps se sont retirés des lieux. Elle a fait état de morts et de blessés.
Malgré un retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays, en particulier dans et autour de Tripoli. Les deux groupes armés sont affiliés au Gouvernement d’union nationale (GNU) basé à Tripoli (ouest).
Depuis 2011, la Libye est déchirée par les violences et divisée entre deux camps rivaux, avec à l’ouest le GNU d’Abdelhamid Dbeibah, reconnu par l’ONU, face à un exécutif parallèle affilié au camp du puissant maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l’est et une partie du sud.
Ces affrontements ont coïncidé avec des mouvements des troupes de pro-Haftar dans le sud du pays. Il s’agit des combats qui ont ravivé le spectre de la guerre civile, quatre ans après un cessez-le-feu. Dans la foulée, la mission de l’ONU en Libye a appelé à une désescalade et à éviter d’autres tensions.
Josaphat Mayi