Au moins cinq nouveaux corps de migrants ont été retrouvés morts à la frontière entre la Libye et la Tunisie, a annoncé le ministère libyen de l’Intérieur dans un communiqué publié mardi 25 juillet.
Selon cette source, les gardes-frontières libyens ont découvert les corps des personnes mortes de déshydratation après avoir passé plusieurs jours dans le dessert sans « eau, ni nourriture ».
Le drame des migrants aux frontières de la Tunisie se poursuit sans cesse. De très nombreux exilés ont été raflés dans la rue, notamment à Sfax et envoyés dans la foulée dans le désert.
Depuis, de nombreux immigrés subsahariens ont raconté devoir se terrer chez eux pour éviter d’être la cible de violences. Malgré les dénonciations de cette situation par les ONG de défense des droits de l’Homme, dont Human Rights Watch (HRW), les arrestations et expulsions de migrants se poursuivent en Tunisie.
La semaine dernière, les autorités libyennes avaient trouvé deux autres corps, celui d’une mère et de son enfant, mortes de soifs, en plein désert, selon le gouvernement.
Lundi dernier, près de 170 migrants récupérés à Al Assah, en Libye, ont été pris en charges par les autorités. Ils ont été placés dans un hangar. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux réfugiés leur ont apporté de l’eau, du jus de fruit et des biscuits, d’après une publication de l’organisation sur les réseaux sociaux.
Des centaines des migrants subsahariens ont été envoyés dans ces zones désertiques frontalières par les autorités tunisiennes depuis le début du mois de juillet. Cela a été après des violences entre migrants et population locale ayant coûté la vie d’un Tunisien de 41 ans, le 3 juillet dernier à Sfax.
Josaphat Mayi