Ce mercredi 7 juin, des représentants des camps rivaux libyens s’accordent sur les lois électorales, à l’issue des pourparlers qui ont lieu dans le sud-ouest de Rabat, capitale marocaine, du 22 mai au 6 juin.
Il s’agit d’une commission mixte formée par le Parlement qui siège dans l’est de la Libye et du Haut conseil d’Etat (Hce) qui fait office de Sénat basé dans l’ouest. Ces pourparlers ont eu pour objectif de trouver un terrain d’entente sur les textes juridiques censés régir les scrutins présidentiels et législatifs, qui devaient se tenir en décembre 2021 avant d’être reportés sine die.
Mais aucune cérémonie de signature n’a eu lieu contrairement à ce qui était prévu initialement. Et, ce malgré le fait qu’Aguila Saleh, président du Parlement, et Khaled el-Mechri, chef du HCE, ont fait le déplacement à Bouznika pour y participer.
Selon Nasser Bourita, chef de la diplomatie marocaine, les textes seraient officiellement signés par M. Mechri et Saleh dans les prochains jours.
Mais le fait qu’aucun texte n’a été signé montre que des points de dissension persistent entre les rivaux. Même si la commission mixte n’a pas donné de détail sur les points au cœur des divisions. Il s’agit notamment de la candidature des binationaux et des militaires, en l’occurrence le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen. En fait, le maréchal Haftar, qui détient une nationalité américaine, est accusé par ses détracteurs de vouloir rétablir la dictature.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye peine à s’extirper d’une décennie de chaos. Des élections présidentielle et législatives, initialement prévues en décembre 2021, ont été reportées sine die en raison de divergences persistantes entre camps rivaux.
La Rédaction