Mercredi 10 juillet, la mission des Nations unies en Libye a, dans un communiqué, appelé les autorités libyennes à libérer Al-Moatassim Al-Areebi, militant politique, et à mettre fin aux détentions arbitraires.
Elle indique que les informations faisant état de détentions arbitraires, de disparitions forcées, de mauvais traitements, de torture et de décès en détention commis en toute impunité continuent de tourmenter la Libye.
Cette mission onusienne affirme avoir documenté les cas d’au moins soixante personnes actuellement détenues à travers le pays, en raison de leur affiliation politique réelle ou supposée.
Lundi dernier, Al-Areebi, 29 ans, a été enlevé dans la ville de Misrata par des hommes armés non identifiés en civil avec son ami Mohamed Shtewi. D’après la mission onusienne, M. Shtewi a été libéré. C’était après avoir été battu, mais le sort d’Al-Areebi restait inconnu. Misrata est une ville portuaire située à environ 200 km à l’est de la capitale Tripoli, contrôlée par le gouvernement d’union nationale.
Jusque-là, les autorités n’ont pas réagi. La Manul a exhorté les agences de sécurité et d’application de la loi de la ville de Misrata à enquêter d’urgence sur l’enlèvement d’Al-Areebi. Elle affirme qu’ils doivent révéler où il se trouve et à assurer sa libération sûre et immédiate.
Depuis 2011, la Libye connaît peu de paix et de stabilité. Le pays s’est divisé en 2014 entre les factions orientales à Benghazi, la deuxième plus grande ville, et les factions occidentales à Tripoli, avec des administrations.
Josaphat Mayi