Le ministre soudanais de commerce a interdit le « commerce d’arachides brutes » il y a plus d’une semaine. La décision inquiète les commerçants locaux à cause des effets négatifs que cela peut avoir sur l’économie.
Abbas Madani souhaite que le pays fabrique sur son territoire, de produits dérivés, tels que l’huile d’arachide ou des produits cosmétiques, afin de maximiser le coût de leur exploitation.
Cette décision du ministre soudanais de commerce intervient alors que certains exportateurs se préparaient pour honorer leur nombreux contrats. Les exportateurs sont surpris et l’interdiction cause des nombreuses pertes qui affectent leurs activités.
Rimaz Ahmed, directrice commerciale d’une compagnie d’exportation, n’y s’était pas préparée. «En tant qu’exportateurs, la décision est tombée brusquement et il n’y avait pas de préavis avec un délai raisonnable pour nous préparer. Nous avions de nombreux contrats à honorer. Cette décision pour nous a été très choquante et surprenante », se plaint-elle.
Khair Daoud, agriculteur, partage le même avis.
«J’ai planté 12 hectares de cacahuètes. Ici, il y avait trente-cinq travailleurs sur place. Un hectare produit quinze à vingts sacs » a déclaré Khair Daoud, un agriculteur soudanais.
Le Soudan est le cinquième pays producteur d’arachides. L’arachide est sa cinquième source de revenus au niveau international, après l’or, le sésame, le pétrole et le bétail. L’arrêt brusque d’exploitation risque d’avoir de lourdes conséquences pour les agriculteurs.
Inès Kayakumba