Alors qu’il est sous pression internationale depuis l’adoption de la loi anti-homosexualité, Kampala a affirmé ne pas vouloir « faire marche arrière » .
Henry Okello Oryem, ministre ougandais des Affaires étrangères, critique des restrictions de visa à certains de ses fonctionnaires par les Etats-Unis.
« Il ne fait aucun doute que certains groupes aux Etats-Unis et en Occident ont des visées non seulement sur l’Afrique, mais aussi sur l’Ouganda, pour tenter de nous amener à accepter les relations entre personnes de même sexe en utilisant l’aide et les prêts », lâche le chef de la diplomatie ougandaise.
Okello affirme qu’aucune aide ne peut changer le programme de développement. « L’Ouganda s’est libéré sans l’aide extérieure de l’Occident », a-t-il ajouté.
En juin et novembre, Washington a imposé une première série de restrictions en matière de visas à des responsables ougandais. Les Etats-Unis ont aussi annoncé qu’il retirerait le pays du pacte commercial African Growth and Opportunity Act (AGOA) à partir de janvier 2024.
La Banque mondiale a annoncé, en août dernier, suspendre l’octroi de nouveaux prêts à l’Ouganda en raison de cette législation « fondamentalement contraire » aux valeurs défendues par le bailleur de fonds basé aux Etats-Unis.
Adoptée en mai dernier, la loi anti-homosexualité prévoit des peines allant jusqu’à la prison à vie pour des relations consenties entre personnes de même sexe. Depuis, l’Ouganda fait face à une pression internationale.
La Rédaction