« Les troupes ougandaises envoyées cette semaine dans l’est de la RDC resteraient aussi longtemps que nécessaire pour vaincre les militants islamistes », a déclaré le ministère ougandais de la Défense dans un communiqué publié vendredi 3 décembre sans préciser le nombre de troupes déployées dans l’est de la RDC pour mener des opérations conjointes avec l’armée congolaise. Selon les médias locaux, « près de 1 700 soldats ougandais ont déjà pénétré l’est de la RDC ».
D’après les autorités ougandaises, l’infanterie, l’artillerie, les blindés et les forces spéciales seraient en RDC dans le cadre de cette opération de traque des Adf, mouvement terroriste affilié à l’État islamique (Ei). Le ministère ougandais de la Défense affirme que les progrès de cette opération seront évalués après deux mois.
« Les déploiements sont toujours en cours. Je ne peux pas dire, si nous avons encore un bataillon, une brigade ou autre », a dit Flavia Byekwaso, porte-parole de l’armée ougandaise. « La durée de cette opération sera déterminée par l’état final militaro-stratégique pour vaincre les rebelles et vaincre leur volonté de se battre », a indiqué Kayanja Muhanga, un responsable de l’armée ougandaise.
« La campagne ciblera quatre camps des Adf : Yayuwa, Tondoli, Beni One et Beni Two », a-t-il ajouté.
Selon Kinshasa et Kampala, des forces conjointes ont déjà mené des opérations de recherche à la suite de frappes aériennes et d’artillerie contre les bases présumées des ADF dans les forêts de l’est du Congo. Depuis le début de l’offensive le 30 novembre, des centaines de soldats ougandais et des dizaines de véhicules blindés ont été vus en train de pénétrer la frontière congolaise.
Asaph Mawonda