La situation politique au Tchad. Cette question sera au centre d’une réunion décisive du Conseil paix et sécurité de l’Union africaine (UA) ce vendredi 11 novembre.
Le pouvoir de transition dirigé par le général Mahamat Idriss Déby va-t-il être sanctionné ? Moussa Faki a, dans un rapport demandé des sanctions contre les autorités de la transition pour avoir « totalement ignoré les exigences et autres décisions du CPS ».
Il s’agit notamment du non-respect de la période de transition fixée à dix-huit mois ainsi que de la non-interdiction aux militaires au pouvoir de candidater lors des prochaines élections. Faki demande aussi au CPS de nommer un envoyé spécial de l’Union africaine au Tchad. Selon RFI, ce rapport, qui a fuité sur les réseaux sociaux, agace N’Djamena. Jeudi, une source ministérielle a dénoncé « un pamphlet contre le gouvernement ».
Pour N’Djamena, c’est à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) de garder la main sur la crise tchadienne, en vertu du « principe de subsidiarité », renseigne RFI. La CEEAC a désigné le président congolais Félix Tshisekedi comme facilitateur dans le dossier tchadien.
A l’issue du dialogue national inclusif et souverain, la durée de la transition a été prolongée de 2 ans. Ces assis permettent au général Mahamat Idriss Déby de se porter candidat, s’il veut aux prochaines. Ce que l’opposition a contesté. Le 20 octobre dernier, une manifestation de l’opposition a été réprimée dans le sang. Bilan : une cinquantaine de morts, 300 blessés et plusieurs. Le pouvoir et l’opposition se rejettent la responsabilité de cette tragédie.
Lundi 7 novembre, le gouvernement a accepté le déploiement d’une mission d’enquête internationale pour faire la lumière sur ce qui s’est passé au Tchad le 20 octobre.
Trésor Mutombo