Mercredi 13 avril, des parlementaires européens ont appelé le président tunisien Kais Saied à un véritable dialogue avec les partis politiques et la société civile. Ces derniers ont exprimé leurs doutes sur sa volonté de l’engager.
« Il y a des doutes parmi beaucoup de nos interlocuteurs que le président ait la volonté d’écouter et de réagir à leurs propositions de dialogue », a déclaré Michael Gahler, un parlementaire allemand du PPE (centre-droit) et chef de la délégation, à la presse.
Selon lui, la délégation européenne demande au chef d’Etat tunisien « un dialogue national véritable et inclusif. C’est avant un référendum constitutionnel prévu le 25 juillet et des législatives le 17 décembre ».
« La délégation a appelé de toute urgence les Tunisiens à s’engager dans un dialogue tuniso-tunisien global et structuré, incluant des représentants du gouvernement, des partis politiques, des syndicats, de la société civile et des organisations féministes », a rapporté le communiqué.
Le climat politique reste tendu en Tunisie. La semaine dernière, le président Kais Saied a dissous le Parlement. C’était après la session en ligne du mois dernier. Mais l’opposition s’y oppose. Rached Ghannouchi, figure de proue d’opposition, a été convoqué par la police antiterroriste.
Déjà en juillet dernier, le président tunisien avait gelé les activités de l’Assemblée des représentants. Et limogé le Premier ministre. L’opposition accuse Kais Saied d’avoir mené un coup d’Etat. Une accusation qu’il rejette.
AFP/Sahutiafrica