Ce mardi 21 juin, la Cour de comptes a signé un protocole d’accord avec l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) pour lutter contre la corruption en RDC. Selon Sabatine Paul, directeur des missions de l’Usaid, cette coopération va renforcer les capacités d’audit de la Cour des comptes et va également appuyer son travail.
« Les Usa vont disponibiliser au moins quatre millions Usd pour financer la médiatisation des activités de la Cour des comptes, la formation, le développement personnel et l’audit conjoint. Mais aussi renforcer les efforts de la gestion financière en RDC », dit-il.
Alors comment les citoyens congolais vont-ils bénéficier de cette coopération entre l’Usaid et la Cour des comptes ?
« Le citoyen congolais paie les impôts pour permettre au gouvernement d’exécuter son programme pour l’intérêt de la population (construire les hôpitaux, les écoles, payer les fonctionnaires…). Il faudra que ces ressources soient bien gérées. Si nous faisons bien notre travail, nous allons renforcer la bonne gestion des finances. Si l’argent est bien géré la population trouvera son compte », confie à Sahutiafrica Ernest Izemengia, président de la Cour des comptes.
Il indique que certains magistrats de sa juridiction travaillent avec les magistrats assermentés, mais ne participent pas aux décisions. « Les juges de la Cour des comptes ont été nommés depuis 2018, en principe, il devrait prêter serment devant le président de la république. Tous les documents ont été déposés depuis 2016, mais nous attendons que le président reçoive ce serment », ajoute-t-il.
En RDC, la Cour des comptes a pour rôle de contrôleur de gestion des finances de l’Etat, des biens publics ainsi que les comptes des provinces, des entités territoriales décentralisées ainsi que des organismes publics.
Mais l’Inspection général des finances (IGF), une structure attachée à la présidence de la République semble avoir volé la vedette à cette institution.
« La Cour des comptes peut faire ce que fait l’IGF, mais L’IGF ne peut pas faire tout ce que fait la Cour des comptes », conclut M. Izemengia.
Joe Kashama