«Nous disons « NON » au couvre-feu. J’estime que les mesures prises sont inadaptées à notre pays. Nous sommes un pays pauvre, la population locale de Kinshasa, est plus concentrée dans le petit commerce. Généralement, il y a de ceux qui gagnent de l’argent le soir ou font leurs activités le soir. Alors comment vont-ils survivre avec ce couvre- feu?», demande Andy Zola, étudiant à l’Institut Supérieur et Pédagogique/Gombe.
Sahutiafrica.net a recueilli les avis et réactions de quelques habitants de Kinshasa sur la décision du gouvernement d’instaurer le couvre-feu de 21h à 5h à partir de ce vendredi 18 décembre. Selon les autorités, la mesure vise à lutter contre la propagation de la deuxième vague de la pandémie du coronavirus.
Après l’instauration d’un couvre-feu à Kinshasa, pour lutter contre la nouvelle vague du coronavirus, certains Kinois estiment que cette mesure n’est pas la solution idéale pour la capitale. Ils évoquent les gros embouteillages fréquents à Kinshasa à cause du mauvais état de routes et les difficultés de circulation.
«Le transport en commun est déjà un problème. Ceux qui parcourent des longues distances, avec les embouteillages récurrents que nous vivons chaque jour, comment vont-ils s’en sortir? Nous avons des sérieux problèmes. L’État devrait prendre des résolutions bien adaptées à notre population. Je suggère que le port de masque et le respect de gestes baptistes soient affectifs», a confié un chauffeur de taxi bus rencontré sur le Boulevard du 30 juin.
Un avis bien partagé par Audry Ekanga qui estime que le couvre-feu pourrait créer de troubles dans la population kinoise. Selon ce jeune, « à 21h la plupart des gens sont bloqués dans les embouteillages monstres avec cette histoire de saut de moutons ».
«L’État congolais doit revoir ces résolutions afin de concilier les vues en ce moment des festivités»suggère Audry.
Par contre, Josiane Efoto, soutient ces nouvelles mesures. D’après lui, le gouvernement a raison d’instaurer ce couvre-feu, car la santé des congolais en dépend.
«C’est une décision salutaire dans la mesure où le pays fait face à une recrudescence de cas de Covid-19. Surtout que la 2eme phase de cette pandémie s’annonce très dangereuse.
Le gouvernement a bien fait d’anticiper, afin de limiter la progression de ce virus à l’échelle nationale pendant la période des festivités de fin d’année» détaille Josiane Efoto.
Inès Kayakumba