Le Kenya prévoit de suivre les transactions financières des politiciens (pouvoir et opposition) et des juges à partir de l’année dans le cadre de nouveaux engagements envers le Fonds monétaire international (FMI). L’annonce a été faite par le Centre d’information financière (FRC) mercredi 21 décembre.
Cette mesure vise à empêcher le pays d’être exclu du système financier mondial pour le blanchiment d’argent. « À cette fin, les autorités visent à donner la priorité au respect par les banques des mesures de vigilance renforcées pour les clients à haut risque, y compris les personnes politiquement exposées (PPE), par le biais d’une surveillance basée sur les risques en matière de LBC/FT », a noté le FMI dans un communiqué après avoir approuvé le décaissement d’un fonds de plus de 400 millions Usd.
Le Kenya devra mettre en place des systèmes de gestion des risques appropriés pour déterminer si un client ou un bénéficiaire effectif est une PPE et « prendre des mesures raisonnables pour établir la source de la richesse et la source des fonds ».
L’organe de la lutte contre le blanchiment d’argent (FRC), prépare des modifications à la loi qui vont obliger les institutions financières à révéler les sources de liquidités des principaux politiciens, familles et associés d’affaires.
Le Kenya a une histoire de scandales de plusieurs millions Usd qui n’ont pas abouti à des condamnations très médiatisées.
Cela a provoqué la colère du public, qui a accusé les hauts fonctionnaires d’agir en toute impunité et d’encourager la corruption parmi les personnes occupant des postes inférieurs.
Ali Maliki