Des milliers de personnes ont manifesté contre la vie chère, la corruption et le népotisme au sein du gouvernement malawite à Lilongwe, capitale de Malawi. C’est ce qu’ont rapporté les sources locales vendredi 26 novembre. Selon une source locale, la police a usé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Et que certains manifestants ont fait irruption dans des magasins où ils ont volé des biens.
Des manifestants dirigés par l’ancien législateur malawite Bon Kalindo portaient des pancartes appelant le gouvernement du président Lazarus Chakwera à honorer ses promesses de campagne, en particulier sa promesse de créer un million d’emplois. « Dans un système démocratique, c’est honteux. Nous avons obtenu l’autorisation de manifester et ce n’est pas nécessaire », a déclaré Bon Kalindo. Il critique la police pour avoir annulé une manifestation légale.
Ces manifestants ont remis une pétition. Et ont donné un délai de 14 jours au gouvernement pour répondre à leurs préoccupations. « Nous pouvons leur assurer que les problèmes sont réglés. Malheureusement, c’est quelque chose qui ne peut pas être résolu en 14 jours. Cela implique un recalibrage de nos systèmes », a dit Gospel Kazako, ministre malawite de l’information.
Au Malawi, la croissance économique s’est ralentie en 2020, passant de 5,7% en 2019 à 1,7% en 2020. Ce pays de l’Afrique australe est un des Etats les plus pauvres au monde. Seule 11% de la population est raccordée à l’électricité.
Ali Maliki