C’est trop de prolonger la transition au Mali jusqu’à 5 ans. C’est ce qu’a affirmé Goodluck Jonathan, médiateur de la Cédéao, lors d’un atelier de l’institution sous régionale à Lagos, capitale économique du Nigeria. Sa déclaration intervient au lendemain de l’approbation par la Conseil de la transition (CNT) de prolonger la transition de six mois jusqu’à 5 ans.
« Je ne peux pas me prononcer avec autorité parce que je ne suis pas le président, mais je suis le médiateur. Nous pensons que 5 ans, c’est trop long pour un gouvernement de transition », a dit Goodluck Jonathan.
L’ancien président nigérian se rendra à Bamako, capitale malienne, jeudi 24 février où il devra être reçu par la junte malienne. « Nous allons poursuivre les négociations avec eux la junte militaire et faire en sorte qu’ils réduisent cette durée », a confié Goodluck Jonathan.
Alors que la junte militaire souhaite prolonger la transition, la Cédéao s’y oppose. Début janvier, l’organe de la sous-région a imposé des sanctions diplomatiques et économiques au Mali. Le bras de fer entre la Cédéao et Bamako a commencé lorsque la junte malienne a fait à cette institution qu’elle serait incapable d’organiser les élections en février 2022. Pourtant, c’était le délai fixé par la Cédéao.
Raymond Nsimba