Alors que les autorités ont évoqué quelques pertes en vies humaines après les attaques terroristes contre une école de gendarmerie et l’aéroport militaire de Bamako, des sources sécuritaires citées par l’AFP et des médias locaux font état d’un bilan bien plus lourd.
Un document confidentiel authentifié fait état d’une centaine de morts, tandis que le quotidien Le Soir de Bamako annonce « les obsèques d’une cinquantaine d’élèves gendarmes » ce jeudi. Jusque-là, les autorités n’ont pas réagi sur l’ampleur réelle du drame. Ce qui entretient le flou.
Cette attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Ce mouvement a affirmé avoir tué des centaines de morts dans les rangs de l’armée malienne et des forces de Wagner.
Ces attaques, les plus meurtrières à Bamako depuis plusieurs années, remettent en question la stratégie sécuritaire de la junte au pouvoir. L’opération, menée pendant neuf heures, témoigne de la puissance du GSIM et de sa capacité à frapper au cœur de la capitale.
L’attaque intervient également le lendemain du premier anniversaire de l’Alliance des Etats du Sahel, regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, trois pays dirigés par des militaires à la suite de putschs successifs depuis 2020, qui ont rompu leur alliance avec l’ancienne puissance coloniale française.
Ephraïm Kafuti