Ibrahim Boubacar Keïta, ancien président malien, a été trahi par son entourage. C’est ce pense le professeur Abdoul Dem Dembele, analyste politique malien. « Dans l’entourage du président Ibrahim Boubacar Keita, il y avait beaucoup d’éléments d’incompréhension. C’était la même situation dans son parti. Donc, c’était une grande désorganisation. Il fallait totalement réorganiser les choses », a déclaré l’analyste à Sahutiafrica.
Pour le professeur Abdoul Dem Dembele, « l’entourage d’IBK n’avait pas adhérer dans sa vision ». « Il a été trahi par son entourage. Il a fait confiance à des gens que ça soit même à son fils, Karim Keïta. Il y avait une léthargie, qui était là. Il y avait un laisser-aller, qui avait été instauré par son entourage. Pourtant, il les avait confiés des responsabilités », a-t-il dit.
Selon lui, « le désordre s’était tellement installé au Mali jusqu’à qu’à provoquer la grogne sociale ». Il affirme que la situation a dégénéré après la publication des résultats définitifs de législatives de mars-avril 2020. Le parti au pouvoir était en tête avec dix sièges. Mais ces résultats ont été publiés sur fond de tension. Des manifestations avaient éclaté jusqu’à la chute d’IBK. Pourtant, selon l’analyste Dembele, « les Maliens avaient l’espoir en l’ex-président à sa prise du pouvoir ».
« C’est à partir de législatives que d’autres problèmes sociaux se sont aggravés. Ce n’était pas des éléments devant occasionner un coup d’Etat. C’est arriver avec des grèves, des manifestations et la désobéissance sociale », a expliqué Abdoul Dem Dembele.
Il indique le président Boubacar Keïta était affaibli par la maladie. Il reconnait tout de même à IBK d’avoir beaucoup apporté à l’armée malienne, alors qu’elle menait des opérations contre la montée de la menace djihadiste dans le centre du pays.
Dimanche 16 janvier, Ibrahim Boubacar Keita, président évincé par un putsch mené par le colonel Assimi Goïta, est mort à son domicile de Bamako, capitale malienne à l’âge de 76 ans.
Trésor Mutombo