L’armée française a affirmé mardi 5 janvier 2021 avoir mené des frappes contre des dizaines de jihadistes le week-end à Bounti, un village du Mali. Plusieurs personnes sont mortes, notamment des civils.
Au Mali, les populations dénoncent les frappes de la force Barkhane contre des civils rassemblés pour un mariage et les messages sur les réseaux sociaux sont nombreux pour dénoncer ce qui est présenté comme étant une bavure de la force française Barkhane.
Selon RFI, «l’état-major français admet que la force Barkhane a bien mené une opération dans la région de Douentza, non loin du village de Bounti dimanche 3 janvier. Vers 15h, après une longue manœuvre de repérage, des soldats ont guidé une patrouille de Mirage 2000 dont les tirs ont permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes. Mais l’état-major est formel: le récit d’un bombardement sur une fête de mariage à Bounti ne correspond en rien aux observations effectuées par la force Barkhane».
Les autorités françaises précisent que «les ciblages sont des opérations parfaitement maîtrisées, rodées, aucune erreur n’est possible».
Pour elles, «l’objectif était même identifié depuis plusieurs jours dans une zone caractérisée par la présence avérée de groupes terroristes, dit l’armée française, avant de préciser qu’aucun hélicoptère n’est intervenu lors de cette opération ».
Sur place, cette situation risque encore de réveiller le sentiment anti-français observé en 2020 dans certains pays Africains, notamment de l’Afrique de l’Ouest.
Alimasi Kambale