Les sanctions récentes imposées au Mali ne seront levées qu’à la tenue des élections générales censées ramener les civils au pouvoir. C’est ce qu’a tranché la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) après un sommet virtuel ce vendredi 28 janvier. Les dirigeants ouest-africains disent attendre « des autorités militaires maliennes un calendrier raisonnable et réaliste pour la tenue d’élection ».
D’après la Cédéao, « cette posture des autorités de la transition militaire laisse clairement entrevoir une volonté de se maintenir au pouvoir pendant une durée de plus de 5 ans ». « Les sanctions seront levées progressivement sur la base de ce chronogramme et de sa mise en œuvre diligente et satisfaisante », a indiqué la Cédéao.
Au Mali, la junte militaire au pouvoir a promis d’organiser les élections pour un retour à l’ordre constitutionnel en février 2022. Mais Bamako a fait savoir à la Cédéao qu’il serait en incapacité de les organiser dans ce délai. Le 9 janvier dernier, l’organe sous régional a infligé une série de sévères sanctions diplomatiques et économique à l’encontre du Mali.
Ces sanctions consistent à la fermeture des frontières du Mali avec les Etats membres de la Cédéao, un embargo sur les échanges commerciaux et les transactions financières et le gel des avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao). En réaction, Bamako a décidé de rappeler ses ambassadeurs et de fermer ses frontières terrestres ainsi qu’aériennes avec les Etats membres de la Cédéao. La junte militaire a condamné « de sanctions illégales et illégitimes ».
Raymond Nsimba