La Côte d’Ivoire ne va pas remplacer ses militaires au sein de la force des Nations unies au Mali. C’est ce qu’a noté une lettre consultée par l’agence Reuters. Abidjan va retirer progressivement ses troupes et sa police au sein de la Minusma.
Une décision qui risque de rendre la situation encore plus difficile, à la mission onusienne déjà amputée de plusieurs pays occidentaux.
Cette lettre datée du 11 novembre, adressée à un haut responsable des opérations de maintien de la paix de l’ONU, indique que le gouvernement ivoirien ne va pas remplacer son personnel sortant de la force de la mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali. La décision a été confirmée par deux hauts responsables de la sécurité ivoirienne.
Mais pour le moment, la Minusma et les gouvernements du Mali et de la Côte d’Ivoire n’ont pas encore réagi par des canaux officiels. Entre-temps, un rapport du secrétaire général de l’ONU doit être présenté d’ici la fin de l’année sur l’avenir de la mission, sensiblement touchée par le changement du pouvoir au Mali et les départs de certaines occidentales.
Cette décision intervient dans un contexte tendu entre les deux pays. En juillet dernier, près de 46 soldats ivoiriens ont été arrêtés à l’aéroport de Bamako. Les autorités maliennes les accusent d’être des mercenaires. Alors que la Côte d’Ivoire affirme qu’ils faisaient partie d’une unité de sécurité et de logistique qui travaille dans le cadre de la mission de maintien de la paix. Leur libération continue d’être exigée par Abidjan.
Dinho Kazadi