Préoccupé par les violations des droits humains au Mali, Antonio Guteress, secrétaire général des Nations unies, appelle l’armée malienne et ses partenaires bilatéraux à respecter leurs obligations internationales lors des opérations antiterroristes, selon un rapport de l’Onu remis au conseil de sécurité de l’armée malienne jeudi 31 mars.
Pour Antonio Guteress, « certaines des opérations menées par les forces de sécurité nationales pour contrer les activités violentes de ces groupes extrémistes apparemment aux côtés de membres du personnel de sécurité étranger ont fait l’objet d’allégations de graves violations des droits humains ».
« Je souligne le devoir de l’Etat de faire tout ce qui est en son pouvoir pour favoriser la responsabilisation et veiller à ce que ses opérations militaires, y compris celles menées avec ses partenaires bilatéraux, soient menées dans le respect de ses obligations internationales », indique -t-il.
« La situation des droits de l’homme est restée précaire, principalement en raison d’attaques délibérées et généralisées contre des civils par des groupes armés présumés extrémistes. Dans certains cas, les opérations antiterroristes ont également eu des conséquences désastreuses pour la population civile, en particulier dans le centre du Mali », rapporte Antonio Guterres dans son rapport.
D’après lui, cette situation continue d’éroder la confiance entre les militaires et la population touchée. En utilisant le terme de partenaires bilatéraux, le secrétaire général de l’Onu fait implicitement allusion aux paramilitaires russes de la société Wagner, réputée proche du Kremlin et déployée depuis plusieurs mois au Mali.
Mais Bamako dément l’information sur le recours au groupe Wagner. Il admet tout de même que les instructeurs russes sont déployés sur son territoire en l’application d’un accord de coopération bilatéral conclu avec Moscou.
Mervedie Mikanu