Au Mali, la prorogation de la transition jusqu’à 5 ans, avant la tenue des élections censées ramener les civils au pouvoir, a été internée au Conseil national de transition (CNT) ce lundi 21 février.
Pourtant à la veille de cette plénière, le président ghanéen Nana Akufo Addo, président en exercice de la Cédéao, a affirmé qu’une prolongation de la transition à douze mois « serait acceptable ».
Le CNT a adopté par 120 voix pour, aucune voix contre et aucune abstention une révision en ce sens de la charte de la transition, a rapporté l’AFP. Cet organe de la transition entérine les résolutions des Assises nationales de la refondation qui ont eu lieu fin 2021.
La question de la prolongation de la transition attise la tension entre Bamako et la Cédéao. Le Mali a connu deux putschs en l’espace de deux neuf mois. La junte malienne avait promis d’organiser les élections censées permettre le retour à l’ordre constitutionnel en février 2022. Mais Bamako a fait savoir à la Cédéao qu’elle ne serait pas en mesure d’organiser les élections dans ce délai. Ce qui a poussé l’institution sous régionale a imposé des sanctions économiques et diplomatiques au Mali le 9 janvier dernier.
Trésor Mutombo