L’historique ligne de train de voyageurs entre Bamako et l’ouest du Mali a repris son service commercial vendredi après cinq années de fermeture et des rénovations, a annoncé le ministère des Transports sur Facebook.
Une foule nombreuse s’est pressée dans une ambiance de fête sur le quai autour des officiels avant le départ du train à la livrée vert-jaune-rouge de la ville de Kayes (ouest) dans la matinée, montrent des images des médias.
« La locomotive CC2207 de la SOPAFER-Mali a pris le départ ce vendredi à 8H00 (locales et GMT) à Kayes à destination de Bamako. Ce départ marque la reprise effective du trafic ferroviaire commercial voyageur Bamako-Kayes », a indiqué le ministère.
« Notre arrivée à Bamako est prévue à 3H00 du matin (samedi). Le dernier voyage date du 16 mai 2018 », a indiqué à l’AFP Moussa Keita, cheminot présent à l’intérieur du train.
Cette reprise attendue est un événement dans un pays souffrant du manque et de la dégradation des infrastructures de transport. Bamako-Kayes est un axe vital pour le transport des personnes et des marchandises. Le trajet par la route, très employé, est fastidieux, et parfois soumis à des attaques.
Cette reprise intervient après plusieurs voyages d’essai sur le tronçon malien du chemin de fer Dakar-Bamako, construit en 1924 et reliant les deux villes sur 1.286 km.
La réhabilitation de cette ligne stratégique pour le Mali, un pays enclavé, a accumulé les retards depuis plus de 15 ans, et le transport de voyageurs avait été arrêté en 2018 à cause de la vétusté des voies.
Kayes, près de la frontière du Sénégal à environ 400 km de la capitale malienne, est un nœud commercial important pour le pays.
« Les populations de Kayes et plusieurs localités attendent avec impatience cette journée historique de reprise du trafic ferroviaire voyageur », a déclaré le ministère de l’Economie et des Finances dans un communiqué, précisant que cette opération est le fruit d’un plan d’investissement de 6,26 milliards de francs CFA (environ 9 millions d’euros) répartis sur deux années d’exploitation.
A la veille de ce premier voyage, de nombreux usagers se sont pressés aux guichets des gares, d’après les images partagées par le ministère des Transports sur sa page Twitter.
AFP/Sahutiafrica