Mardi 22 novembre, les ONG financées par la France au Mali sont stupéfiées après l’interdiction de leurs activités annoncée par la junte et disent leur colère de voir les populations payer le prix des tensions entre les deux capitales.
Mais la junte malienne n’a fourni aucune précision quant aux ONG concernées ou aux types de financement visés.
« Nous avons un sentiment de sidération et de colère de voir l’aide publique française instrumentalisée et les ONG prises malgré elles dans ces jeux de relations diplomatiques », a déclaré Olivier Bruyeron, président de Coordination SUD, collectif d’ONG françaises, dont une quarantaine ont des activités au Mali.
« Les ONG sont encore en train de clarifier la portée exacte des décisions de Paris et Bamako », a-t-il dit. Mais elles se retrouvent déjà dans une situation inacceptable.
Selon le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre malien par intérim, le gouvernement a eu cette décision par la suspension récente par la France de son aide publique au développement à destination du Mali.
Paris avait invoqué, pour expliquer sa décision, le recours par le Mali au groupe paramilitaire russe Wagner, ce que Bamako dément.
7,5 millions de Maliens sur une population de quelque 20 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence, fournie souvent jusqu’ici par des ONG internationales, des médicaments à la nourriture, d’après l’ONU.
Ali Maliki