Le gouvernement malien a appelé le principal organe islamique à ouvrir des pourparlers de paix avec les dirigeants de groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda. C’est dans le but de mettre fin à une décennie des conflits au Mali. L’annonce a été faite par le ministère malien des Affaires religieuses mardi 19 octobre. Le Haut Conseil islamique (HCI) affirme que les négociations sont en cours. Mais la France est opposée à toute négociation avec des terroristes.
« Le ministre a rencontré le Haut islamique la semaine dernière pour l’informer de la volonté du gouvernement de négocier avec tous les groupes radicaux maliens », a déclaré Khalil Camara, porte-parole du ministère malien des Affaires religieuses, dans les propos relayés par Reuters. Il indique que cette étape est la plus concrète vers des négociations avec des chefs terroristes.
« Le HCI va ouvrir des négociations avec les dirigeants de la Jana’s Nusrat ul-islam wa al-Muslimin (JNIM) », a-t-il ajouté.
En juin dernier, la France a commencé à retirer sa mission de 5.000 soldats au Sahel. Choguel Maïga, premier ministre malien, a accusé la France d’avoir abandonné le Mali en plein vol. Les autorités maliennes ont lancé l’idée d’utiliser des mercenaires russes. Le Mali est sous menace des attaques djihadistes depuis 2012. Des milliers de personnes ont été tuées. Plus d’un million autres déplacées.
Asaph Mawonda