Iyad AG Ghaly, un des principaux chefs djihadistes au Sahel, a rencontré ces derniers jours, des personnalités du nord du Mali, dont un certain nombre de responsables de groupes armés locaux qui combattent les groupes affiliés à l’État islamique (EI), selon des sources proches des discussions.
« J’ai été reçu à titre individuel et seul par Iyad Ag Ghaly la semaine dernière dans la région de Kidal. D’autres y sont allés par petits groupes. Il a tenu le même discours : l’unité des fils de la région de Kidal », a dit un responsable communautaire.
Depuis quelques mois, les spéculations allaient bon train autour d’une probable alliance entre le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), coalition djihadiste dirigée par Iyad Ag Ghaly et affiliée à Al-Qaïda, et les groupes armés du nord signataires d’un accord de paix avec le gouvernement malien. Cette union aurait pour but de faire face à la poussée de l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS) dans le nord-est du Mali.
Si aucune communication officielle n’a fait état, jusque-là, d’une quelconque alliance entre les différentes parties, bien qu’elles admettent toutes être confrontées à un ennemi Commun. Une source anonyme citée par l’AFP, a confié que Iyad Ag Ghaly a « salué la fusion attendue début février de tous les mouvements qui composent la Coordination des mouvements de l’Azawad CMA.
En effet, la CMA est la coalition de groupes armés à dominante touarègue qui ont combattu pour l’indépendance du nord à partir de 2012, puis signé en 2015 un accord de paix avec l’État et les groupes armés loyalistes.
Depuis 2012, le nord du Mali est le théâtre de sanglants affrontements entre l’armée, les groupes locaux d’autodéfense et le groupe état islamique au grand Sahara. Plusieurs centaines de personnes ont perdu la vie, et d’autres encore ont été obligées de se déplacer à cause de ces conflits.
Dinho Kazadi