Les Etats-Unis et l’ONU ont salué la publication d’un rapport du panel judiciaire sur la brutalité policière et des abus connexes commis par les policiers et militaires lors des manifestations EndSars dans la région de Lekki à Lagos, ville nigériane mardi 16 novembre. Ils exhortent le gouvernement nigérian à mettre en œuvre les recommandations énoncées. Mais Abuja a qualifié l’incident de « massacre sans corps ». Et l’armée a nié tout acte répréhensible.
« Ces événements ont conduit à de graves allégations contre de sécurité, et nous attendons avec impatience que l’Etat de Lagos et le gouvernement fédéral prennent des mesures appropriées pour répondre à ces abus présumés, ainsi qu’aux griefs des victimes et de leurs familles », a déclaré Temitayo Famutimi, porte-parole du consulat américain au Nigeria.
Edward Kallon, coordonnateur résident des Nations unies pour le Nigeria estime que la soumission des conclusions va accélérer le processus de justice et de responsabilité. « Nous attendons avec impatience la réponse du gouvernement de la Lagos dans le cadre d’un processus qui représente un mécanisme important de responsabilité concernant les EndSars », a-t-il ajouté.
En novembre 2020, l’armée nigériane a tiré à balles réelles sur des manifestants au poste de péage de Lekki à Lagos. Ces manifestants réclamaient la dissolution d’une unité spéciale appelée Sars accusée d’employer la brutalité et de violer les droits humains lors de ses interpellations, selon le rapport du panel judiciaire.
Dinho Kazadi