Mardi 1er mars, le parquet marocain a requis une peine de 10 ans de prison en appel contre Omar Radi, journaliste et défenseurs des droits humains. M. Radi a été condamné à 6 ans de prison en première instance dans une double affaire d’espionnage et viol. C’est ce qu’a rapporté un représentant de la cour d’appel de Casablanca.
Le procureur affirme que « M. Radi a rencontré des représentants diplomatiques néerlandais présentés par le parquet comme des officiers de renseignement ». Il fait savoir que cela prouve la culpabilité du journaliste. Et le ministère public réclame la peine maximale contre l’accusé au regard des éléments à charge.
Connu pour ses positions critiques envers les autorités, Omar Radi, 35 ans, est poursuivi pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État avec financement de l’étranger et pour viol, deux affaires distinctes, instruites et jugées conjointement.
Dans l’affaire de viol, la plaignante, une ex-collègue du journaliste, a réaffirmé avoir été victime de viol durant son audition tenue à huis clos. De son côté, M. Radi, a parlé de relations librement consenties.
Omar Radi est également accusé d’avoir fourni des informations de l’ordre de l’espionnage à deux sociétés de conseil économique britanniques. Mais aussi d’avoir reçu le financement d’une fondation philanthropique basée à Genève, Bertha. Mais le journaliste assure ce qu’il s’agit d’une bourse.
Pourtant, le ministère public estime que « M. Radi a collaboré avec une fondation hostile à l’intégrité territoriale du pays en référence au Sahara Occidental objet de dispute entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario ».
En juin 2020, la justice marocaine a ouvert une enquête pour espionnage après la publication d’un rapport d’Amnesty International, qui a affirmé que le téléphone du journaliste Omar Radi avait été piraté par les autorités marocaines via le logiciel israélien Pegasus. Une accusation qualifiée de mensongère par Rabat.
Mervedie Mikanu