Au Maroc, un professeur d’université a été condamné à deux ans de prison ferme dans une affaire de chantage sexuel qui vise des étudiantes en échange de bonnes notes. C’est ce qu’ont rapporté la cour d’appel de Settat mercredi 12 janvier. Selon une source judiciaire, l’une des plaignantes a renoncé à toute poursuite judiciaire en échange d’un dédommagement de près de 6.640 d’euros.
D’après les médias locaux , il s’agit du premier verdict prononcé dans le cadre du scandale connu sous le nom de sexe contre des bonnes notes en milieu universitaire. Et que quatre autres enseignants d’université dont deux en liberté provisoire, doivent comparaître ce jeudi 13 janvier dans le cadre du même scandale.
Ces dernières années, plusieurs cas de harcèlement sexuel subi par des étudiants de la part de leurs professeurs au sein des universités marocaines, mais souvent sans que des plaintes soient déposées. Et que la plupart des plaintes sont restées sans suite.
En 2018, le Parlement marocain a promulgué une loi contre le harcèlement sexuel. Cette loi rend passible de peines de prison des actes “considérés comme des formes de harcèlement, de harcèlement, d’agression, d’exploitation sexuelle ou de mauvais traitements ». Mais des associations de défense des femmes ont jugé le texte insuffisant et ont appelé à plus de sévérité face à ce fléau.
Mervedie Mikanu