Au moins 171 personnes ont été tuées lors des massacres commis par les rebelles du M23, en novembre dernier dans les localités de Bambo et Kishishe en territoire de Rutshuru, Est de la RDC, selon un rapport annuel du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) publié ce mardi 7 février.
D’après cette structure onusienne, le M23 a perpétré ce massacre en guise de représailles contre les civils pour leur collaboration supposée avec l’armée congolaise et des groupes armés rivaux.
« Le redéploiement des forces de sécurité vers le front du M23 dans le territoire de Rutshuru (au nord de Goma) a entraîné un vide sécuritaire dans d’autres territoires. Cette situation a permis à d’autres groupes armés locaux d’étendre leur domination dans cette région en proie à l’insécurité depuis près de 30 ans », indique le rapport.
Pour le BCNUDH, l’année 2022 a été largement impactée par la résurgence du groupe M23.
Une enquête préliminaire de l’ONU avait établi, en décembre, un bilan de 131 morts, tandis que les autorités de Kinshasa avaient évoqué environ 300 morts dans ce massacre.
La rébellion du M23 s’est emparé ces derniers mois de vastes pans de territoires au nord de Goma et continue sa progression au nord-ouest de la capitale provinciale du Nord-Kivu. La RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce qui est corroboré par des experts de l’ONU et les pays occidentaux, une accusation que Kigali ne cesse de nier.
Lundi, les rebelles du M23 ont tué sommairement au moins vingt-deux civils à Kishishe à la suite d’affrontement avec des milices locales, selon l’Human Rights Watch (HRW).
Mervedie Mikanu