« Près de 50 ans après cette terrible journée du 16 décembre 1972, je ne peux manquer ici d’évoquer et de m’incliner devant la mémoire des victimes du massacre de Wiriyamu, un acte inexcusable qui déshonore notre histoire », a déclaré António Costa, Premier ministre portugais lors d’un dîner avec le président du Mozambique, Filipe Nyusi vendredi 2 septembre.
Il souligne que la relation avec l’ancienne colonie du Mozambique est stratégique et prioritaire pour le Portugal. « Une relation aussi intense et d’une telle longévité est inévitablement marquée par des moments dont nous voulons certainement nous souvenir, mais aussi par des moments et des événements que nous avons le devoir de ne jamais oublier. Et face à l’histoire, nous avons un devoir de repentance », a-t-il dit.
Il estime que le Portugal a su réinventer son histoire avec le renversement de la dictature. « C’est à partir de cette prise de conscience qu’avec un cœur ouvert et avec une volonté renouvelée chaque jour, nous regardons et voulons construire un avenir commun », a souligné M. Costa.
En 2008, Aníbal Cavaco Silva, ancien président portugais, a conceptualisé les violences commises par les troupes portugaises pendant la guerre de décolonisation, en tant qu’élément apparemment normal d’une histoire universelle de l’humanité.
«Les gens font l’histoire chaque jour, avec tous ses défauts et ses vertus. Concernant l’histoire, j’essaie d’identifier les faits positifs, car si nous continuons à regarder en arrière, nous perdront l’avenir », avait-il évoqué.
En 1972, près de 400 civils non armés ont été tués par des soldats portugais lors du massacre de Wiriyamu. Le Mozambique est devenu indépendant en 1975.
Ali Maliki