Au moins sept terroristes présumés ont été tués et une trentaine de complices du groupe djihadiste Boko Haram arrêtés en l’espace de deux semaines dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria et théâtre d’attaques régulières, a indiqué le ministère nigérien de la Défense dans son bulletin hebdomadaire du jeudi 15 septembre.
Cette source rapporte que les forces nigériennes ont « démantelé des caches de kidnappeurs dans le département de N’Guigmi un peu plus au nord, près du Tchad. Mais aussi, six complices de Boko Haram ont été arrêtés au cours d’une offensive militaire dans la zone de Toummour (sud-est), détaille le ministère de la Défense.
D’après le bulletin, ces arrestations ont eu lieu près de Kintchandi, toujours dans la région de Diffa, la grande ville du sud-est du Niger. Toutefois, l’armée n’a pas révélé l’identité des personnes arrêtées, mais assure les avoir mises à la disposition des autorités de leur pays.
Des sources locales évoquent des ressortissants nigérians. « A défaut d’attaques d’envergures, Boko Haram (et l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest, ISWAP) multiplie les rapts contre rançons et sème la panique sur les axes routiers », a expliqué un habitant de N’Guigmi à l’AFP.
Le Bureau des Nations unies, quant à lui, signale un mouvement de plus de 2.000 personnes déplacées, originaires des îles du lac Tchad et en majorité des femmes et des enfants, qui se réfugient vers des zones sûres après des menaces proférées par des groupes armés non étatiques (GANE).
Le 9 septembre, l’armée a intercepté une trentaine d’individus de nationalité étrangère, qui transportaient divers matériels destinés aux éléments de Boko Haram.
La région de Diffa, frontalière du Nigeria et du Tchad, abrite 300.000 réfugiés nigérians et déplacés internes, chassés par les exactions de Boko Haram et de l’Iswap, selon l’ONU.
Mervedie Mikanu