Alors que des militaires putschistes ont séquestré le président Mohamed Bazoum, des voix s’élèvent pour condamner le coup d’Etat au Niger.
La situation au Niger suscite plusieurs réactions des organisations régionales et sous régionale. La Cédéao appelle à la « libération immédiate et sans condition du président Mohamed Bazoum ». L’Union africaine, elle, condamne fermement « l’action du CNSP ».
Le ministère algérien des Affaires étrangères demande « instamment » de cesser « cette atteinte inacceptable à l’ordre constitutionnel » et « cette violation grave des exigences de l’Etat de droit ».
La France et le chef de l’ONU ont chacun condamné toute « tentative de prise de pouvoir par la force ». Le chef de la diplomatie européenne Joseph Borrel condamne une « tentative pour déstabiliser la démocratie ». Les Etats-Unis se sont déclarés mercredi « profondément préoccupés », et ont appelé à la libération immédiate du président Mohamed Bazoum.
La situation à Niamey reste préoccupante avec le renversement du régime de Mohamed Bazoum par les Forces de défense et de sécurité (FDS) nigériennes, réunies mercredi au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), selon un communiqué diffusé par la télévision nationale.
Le CNSP a justifié son action « suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale », a précisé le communiqué.
Très tôt ce matin, le palais de la présidence était interdit d’accès en raison de ce qui a d’abord été présenté comme un « mouvement d’humeur » des gardes présidentiels. « Personne ne sort, personne ne rentre à la présidence », a rapporté un témoin qui a été refoulé. Certains évoquaient déjà « une tentative de coup d’Etat ».
Des pourparlers ont eu lieu mercredi matin entre les autorités politiques et les éléments de la garde présidentielle. « Les négociations ont échoué et les militaires de la garde présidentielle retiennent toujours le président de la République ».
Joe Kashama