Ce vendredi 14 juin, la Cour d’Etat a levé l’immunité du président Mohamed Bazoum, évincé lors d’un putsch en juillet 2023. Une décision que ses avocats dénoncent.
Pour les avocats de l’ancien chef de l’Etat, elle marque le début d’une procédure judiciaire contre M. Bazoum, toujours détenu avec son épouse. Ils affirment que le couple est « contraint de vivre dans des conditions spartiates, sans téléphone ni visites en dehors de son médecin depuis octobre ».
« Nous n’avons pas été autorisés à rencontrer notre client et le tribunal a refusé d’entendre nos arguments », a déclaré Me Moussa Coulibaly, un de ses avocats.
Mohamed Bazoum est détenu à la résidence présidentielle avec Hadiza, son épouse depuis le coup d’Etat du 26 juillet dernier. La junte l’accuse de trahison, de financement du terrorisme et de complot visant à affaiblir l’Etat. Ce que le camp de l’ancien président dénonce.
Pourtant, les autorités nigériennes ont accusé M. Bazoum, 64 ans, d’avoir parlé par téléphone avec Emmanuel Macron, président français et Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain, dans le but d’obtenir un soutien « par une intervention armée » lors du coup d’Etat.
La veille de la décision de la Cour d’Etat, l’organisation Human rights watch a, dans un communiqué, dénoncé des procédures « inéquitables » et de « graves irrégularités ».
La Rédaction