Incarcéré avec ses parents après le putsch contre le président Mohamed Bazoum, son père, Salem Bazoum est en liberté provisoire depuis lundi 8 janvier.
Selon le tribunal militaire de Niamey, le fils de l’ancien chef de l’Etat devra répondre à la justice dès qu’il y est invité. Après sa remise en liberté, Salem s’est rendu à Lomé, capitale du Togo, médiateur dans la crise nigérienne.
Le gouvernement togolais confirme un accord pour la libération du fils de Mohamed Bazoum après la médiation du Togo et de la Sierra Leone. Sans toutefois donner de détail sur le sort de l’ex-président, toujours en détention.
Lundi, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, était à Niamey, où il a rencontré le Premier ministre du Niger nommé par la junte, selon la télévision publique nigérienne. Cela faisait suite à un voyage de Dussey à la mi-décembre, où il avait déclaré avoir trouvé un accord « sur le contenu et le calendrier de la transition » avec le Premier ministre.
Au Niger, le président Mohamed Bazoum a été déposé le 26 juillet par des militaires dirigés par le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte. Plusieurs anciens responsables du gouvernement renversé ont été arrêtés et d’autres sont en exil. Ibrahim Yacoubou, ancien ministre de l’Energie, a été arrêté la semaine dernière à son retour au pays.
Depuis le coup de force du général Tiani, le Niger est sous sanctions de la Cédéao qui exige le retour à l’ordre constitutionnel. Cette organisation ouest-africaine ne ferme pas la porte à la levée de ces sanctions. Mais, elle conditionne la levée des sanctions par la proposition d’un délai de transition court. Pourtant, la junte nigérienne a présenté un plan de transition de trois ans.
La Rédaction