Au Niger, les autorités ont décidé de déchoir « provisoirement » la nationalité de neuf responsables sous le régime de Mohamed Bazoum sur fond d’accusations, notamment de « complot contre l’autorité de l’Etat » et « d’intelligence avec une puissance étrangère ».
Les généraux Mahamadou Abou Tarka, de la Haute autorité à la consolidation de la paix et Karingama Wali Ibrahim, ancien chef de la garde présidentielle figurent sur cette liste. Tout comme Daouda Djibo Takoubakoye, ancien directeur de cabinet du président déchu Mohamed Bazoum et Rhissa Ag Boula, son conseiller en sécurité. Cette mesure frappe aussi quelques conseillers à la Présidence.
Depuis septembre 2023, un avis de recherche avait été émis contre une vingtaine de personnalités de l’ancien régime. Jusque-là, neuf ont vu leur nationalité être déchue. Il s’agit notamment d’Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre, et de Hassoumi Massoudou, ancien chef de la diplomatie.
D’après l’avis de recherche de la Gendarmerie, ces personnes sont considérées comme en cavale. Elles sont recherchées pour leur présumée « implication dans une affaire de haute trahison ». En fait, certaines de ces personnalités étaient hors du Niger lors du coup d’État, d’autres ont réussi à quitter le pays après.
Entre-temps, Mohamed Bazoum, déposé depuis le 26 juillet 2023, est toujours détenu par la junte. Pourtant, les avocats tentent d’obtenir sa libération. Mais, l’ancien chef de l’Etat devait être jugé pour haute trahison.
La Rédaction

