Au Nigéria, les médecins des hôpitaux publics sont en grève depuis mercredi 31 mars. Ils réclament le paiement de leurs arrières de salaires, ainsi que l’augmentation des moyens alloués aux hôpitaux publics. Ils dénoncent également l’insuffisance de nombre de lits, de médicaments et de kits de protection dans les établissements.
Avant le début de la grève, les autorités étaient en discussion avec le syndicat des médecins. Mais aucun compromis n’a été trouvé entre les deux parties. D’après les autorités nigérianes, « cette grève pourrait déstabiliser un peu plus le système de santé déjà mis sous pression par l’épidémie de coronavirus ».
En mars 2020, le docteur Francis Faduyile, président de l’Association de Médecins Nigérians (NMA), avait déploré qu’entre « 70 à 80 % des hôpitaux publics de santé n’avaient pas d’eau courante ou suffisamment propre pour se laver les mains ». C’était après la détection du premier cas positif du COVID-19.
Ces médecins nigérians menacent régulièrement d’entrer en grève et espèrent en une régularisation de leur situation. D’après NMA, ce pays de l’Afrique de l’Ouest compte plus de 40.000 médecins généralistes, soit deux médecins pour près de 10.000 habitants.
Trésor Mutombo