Au Nigeria, le gouvernement et les principaux syndicats s’accordent sur un nouveau salaire minimum de 70.000 nairas, équivalent à 44 Usd par mois, jeudi 18 juillet.
Les deux parties parviennent à cet accord après plusieurs mois d’impasse et de menace de grève. « Nous acceptons ce nouveau salaire minimum avec des sentiments mitigés en raison de la situation économique. Nous devons aller de l’avant malgré la situation, sinon les négociations risquent de s’éterniser », a déclaré Joe Ajaero, président du NLC.
Il affirme que le prochain salaire minimum serait révisé dans trois ans au lieu des cinq ans habituels. Au Nigeria, l’inflation galopante a érodé les revenus et porté préjudice à des millions de Nigérians, qui luttent pour répondre à leurs besoins fondamentaux.
Le nouveau salaire annoncé par le ministre de l’Information, Mohammed Idris et les dirigeants syndicaux est plus du double des 30 000 nairas par mois convenus en 2019. Selon M. Idris, le président Bola Tinubu enverrait immédiatement au Parlement cette proposition, qui comprend une disposition prévoyant, une révision des salaires tous les trois ans. C’est pour qu’elle devienne une loi.
Il indique qu’il ne reviendra pas sur les réformes impopulaires, notamment sur les hausses des prix de l’électricité et de l’essence. Depuis une génération, la nation la plus peuplée d’Afrique est aux prises avec la pire crise du coût de la vie, attisant les craintes de manifestations de style kenyan qui secouent ce pays depuis près d’un mois.
Les deux plus grandes fédérations syndicales du Nigeria, le Congrès du travail nigérian (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC) expliquent que la flambée des prix et l’affaiblissement de la monnaie, causés par les réformes instituées par le président Bola Tinubu, frappe durement les travailleurs.
D’après le ministre de l’Information, le gouvernement prévoit d’investir dans les infrastructures et les énergies renouvelables, comme les usines de gaz naturel comprimé (GNC) et les bus. C’est dans le but de contribuer à réduire les coûts de transport.
Au Nigeria, les syndicats ont suspendu une grève début juin pour donner une chance aux négociations. Ils ont averti que l’échec à parvenir à un accord pourrai, inciter les membres à appeler à de nouvelles actions.
Le président Bola Tinubu a demandé aux législateurs d’approuver 4 milliards de dollars de dépenses supplémentaires pour combler les déficits du budget de cette année, dont environ la moitié servira à financer d’autres besoins de dépenses récurrentes.
Josaphat Mayi