Ahmed Idris, contrôleur général des finances publiques du Nigeria, a été arrêté lundi, pour son implication dans une supposée affaire de détournement de fonds publics estimé à près de 80 milliards de nairas soit (184 millions d’euros), a annoncé l’agence anti-corruption mardi 17 mai. Son camp n’a pas commenté ces accusations.
Selon le communiqué de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), M. Idris avait déjà été convoqué à plusieurs fois auparavant avant d’être finalement arrêté lundi. Il doit répondre des accusations de fraude et de blanchiment d’argent.
« Il a soutiré des fonds par le biais de fausses sociétés de conseil et d’autres activités illégales en utilisant des mandataires, des membres de sa famille et des associés proches ». Mentionne le communiqué de l’EFCC. D’après la même source, ces fonds ont été ensuite investis par Ahmed Idris dans des biens immobiliers à Abuja, capitale nigériane. Mais dans son Etat natal de Kano, dans le nord du Nigeria.
Depuis son élection, le président Muhammadu Buhari a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. La Commission des crimes économiques et financiers estime avoir obtenu quelques succès notamment avec les condamnations très médiatisées des personnalités de premier plan. Les détracteurs l’accusent, par contre, de mener une chasse aux sorcières contre les opposants du président Buhari.
Dinho Kazadi