Le bilan des dernières attaques de Boko Haram s’alourdit au Nigeria. 110 civils ont été tués le week-end à Koshobe, village à l’ouest de Borno du pays. Alors que des élections locales se déroulaient pour la première fois depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009, renseigne l’Organisation des Nations Unis(ONU).
«Le 28 novembre, en début d’après-midi, des hommes armés sont arrivés en moto et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshobe», a déclaré le Coordonnateur humanitaire de l’ONU au Nigeria
Les multiples attaques perpétrées dans le nord du pays ont fait 36.000 morts et plus de 2 millions de déplacés. Des personnes qui ont dû fuir leur foyer depuis dix ans.
Les attaques ciblent fréquemment des bûcherons, des éleveurs et des pêcheurs. En octobre dernier, les combattants de Boko Haram avaient égorgé 22 agriculteurs qui travaillaient dans des champs situés non loin de Maiduguri, capitale de l’État du Borno, dans deux attaques séparées. Pourquoi s’en prennent-ils à des civils ? Ils les accusent de les espionner et de transmettre des informations aux militaires et milices qui combattent les djihadistes dans la région.
Le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a «condamné» samedi soir «le meurtre de ces agriculteurs dévoués à leur travail par des terroristes», dans un communiqué. «Le pays entier est blessé par ces assassinats insensés», a-t-il ajouté.
Inès Kayakumba